Thérèse-Baton
Thérèse Baton, Gisors 1899- Ravensbrück 1944.
Je n’ai trouvé aucune photographie d’elle, malgré mes recherches aussi poussées que possible (pour une non-universitaire), d’où la silhouette vide.
Au printemps 1941, Henri Frenay décide de lancer un journal de la Résistance : Les Petites Ailes de France, avec l’aide de Robert Guédon et Berty Albrecht. Il aura deux éditions, l’une en zone occupée et l’autre à Lyon. Thérèse Baton sera chargée de la diffusion postale et « en main propre » de l’édition parisienne. Il s’agit là d’un poste particulièrement dangereux et exposé. Pratiquement toute l’équipe de l’édition parisienne sera arrêtée et mourra en détention ou déportation. L’arrestation de Thérèse Baton a lieu le 12 février 1942, par la Geheime Feldpolizei. Elle est emprisonnée à La Santé et se voit imposer le statut de N.N.(Nacht und Nebel, Nuit et brouillard), qui implique la mise au secret en prison. Elle est déportée à la prison de Trèves, puis à celle de Sarrebruck. Le 13 octobre 1943, elle est condamnée à 10 ans de travaux forcés par le 2e sénat du Volksgerichtshof. Le 31 décembre 1944, elle meurt d’épuisement au camp de Ravensbrück. Elle reçoit la Légion d’honneur, la Croix de guerre 39-35 et la médaille de la Résistance, à titre posthume.