Marie-Hélène-Cardot

Marie-Hélène Cardot.
Née le 14 juillet 1899 à Tétaigne, elle seconde d’abord son mari dans l’entreprise familiale de métallurgie. Avant même l’armistice de juin 1940, le couple d’ardennais se refuse à voir leur pays occupé et organise une filière d’évasion de prisonniers de guerre. Après l’assassinat de son mari en juin 1943, elle continue le combat en gérant le réseau d’évasion et l’aide aux maquis. Elle est arrêtée le 18 juin 1944 et incarcérée à Charleville-Mézières. Elle est libérée le 29 août par les troupes américaines.
Après guerre, dès 1946, elle fait partie des 21 femmes élues au Conseil de la République, en tant que représentante des Ardennes. Engagée dans la défense des statuts de veuve et orphelin, catholique fervente, elle intègre le parti de centre-droite : Mouvement républicain populaire (MRP), qui deviendra l’Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Elle sera élue comme parlementaire, puis sénatrice entre 1959 et 1971. Bien sûr médaillée de la Résistance, comme toutes les autres femmes de cette série, elle est également titulaire de La Croix de guerre 1939-1945 et de la Croix de l’ordre de Leopold (Belgique). Elle décède à Douzy le 13 août 1977.